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My own *Nakhal Jones* Diary
8 août 2006

Le fabuleux destin de mon nombril, part one

Sound for today : Massive Attack et Robert Plant ensemble. Enjoy !
(si les titres un peu rock ne vous déplaisent pas, bien sûr)


Aujourd'hui, Marsu le bienheureux se repose.
Il est bien le seul. Moi, je vais jouer au mikado avec Horus-la-girafe-tordue. Sur laquelle il serait bon de penser, un jour, à installer une direction. Et à qui il faudrait offrir "Marcher sur 4 jambes pour les nuls". Ce qui éviterait certaines situations cocasses.
Il serait bon également de lui expliquer qu'on ne calcule pas toujours une distance à vol d'oiseau, et que parfois, si, si, on emprunte un autre chemin que la ligne droite pour se rendre d'un point A à un point B.
Et pour conclure la liste de Noël d'Horus, on ajoutera une paire de lunettes (ou lentilles, c'est sans importance) lui permettant de voir la hauteur réelle des bambous (inutile de sauter les chandeliers) ainsi que la place de l'obstacle (partir systématiquement sur la longue, c'est plus fatigant, et ça fait rire la cavalière, qui redore le blason du Taxi et a du mal à enchainer. Le fou rire, ça n'aide pas. Mais heureusement, une fois suffit).
A sa décharge, notre girafon débute sur les barres. Et est doté d'un gros passage de dos, mais ne gère rien.
Et c'est moi, déesse des bambous, comme chacun sait, qui m'y colle.

Mais fi des chevaux qui ne sont pas Marsu.
C'est encore de mon nombril que je voulais parler, ce soir.
Des multiples vies de mon nombril, plus particulièrement.
Multiples ? Et oui.

Mon petit nombril a très vite compris que le fil qui le reliait à la vie était excessivement fragile et pouvait rompre à tout moment.
Et petit nombril en a tiré une conclusion : jouer !
Et oui. La vie, pour moi, loin des considérations matérielles et de l'emprise des contraintes de tout un chacun, c'est un jeu. Suis restée très enfant ;op
Et parce que la vie est courte, petit nombril a laissé libre cours à ses envies.

Petit nombril avait une obsession. Une obsession à quatre sabots, avec une crinière et qui hennit.
Mais petit nombril était encore trop jeune pour décider de lui même. Et les grands ont décidé pour lui.
Petit nombril a donc choisi, dans un premier temps, d'être "sondier".
Sondier ?
Ingénieur du son serait plus juste. Mais petit nombril s'exprime dans le jargon des professionnels de la profession.

Perchman donc, chez AB Productions, assistant-son chez Delarue, Cavada, sur France 3... Et au cinéma aussi, avec Anne Fontaine, entre autres.
Rencontres cocasses, émouvantes, situations absurdes (ou : comment se retrouver en train de tripoter les fesses et les poignées d'amour d'un ex-premier ministre sous le prétexte d'un micro mal fixé ou mal réglé), conditions de travail improbables (sur le Club Do, présence de Thierry le Portier, dresseur de fauves, et de son assistante, avec lions et panthères en laisse, à 15 m de nous, brrrr)

Puis, ingénieur du son au studio de la Madeleine, après quelques passages chez les pointures de Davout, Plus XXX.
Rencontre de grands, de petits, découverte du véritable marché de la musique en France : l'Afrique.
Bien loin des rêves de rockstars, le quotidien du sondier moyen, c'est le Zaïre, le Burkina, la Cote d'Ivoire... en plein Paris.
Tout le village débarque, et c'est la fête. Maffé, bière, musique, propositions au directeur du studio de m'échanger contre quelques chameaux.
Ou bien artiste qui n'a pas d'argent, alors qui repeint les escaliers pendant que nous mixons.
Sans parler de celle qui ne supporte pas de chanter dans la lumière, ne travaille que la nuit, toutes lumières éteintes. Fort pratique pour nous, les techniciens.
Et celui qui a pondu un tube en son temps, et veut revenir sur le devant de la scène.
Et qui terrorise le personnel du studio, détruit le matériel, en fait voir de toutes les couleurs à sa production... Un matin, il m'a enfermée dans la salle de maintenance !
C'est aussi les lock-outs avec Sooch le canadien et Peter le photographe new-yorkais qui a décidé de faire un disque; les soirées à attendre que la grosse Césaria (oui, elle même !) ait fini de cuver son rhum avant d'enregistrer; les frasques d'un certain Joey S... qui repart avec une bonne partie du matos du studio...
Et puis des moments magiques, comme lorsqu'un lauréat français de concours de flamenco Sévillan vient enregistrer.
Ou lorsqu'un chanteur Sénégalais vient travailler sur un morceau typiquement américain, avec une voix incomparable.
Ou lorsque petit nombril voit arriver un certain Yarol Poupaud flanqué de son frère Melvil.
Ou lorsqu'un grand bassiste brun pousse la porte du studio, un samedi matin, pour une séance que je n'oublierai jamais...

Mais petit nombril a vite compris que cette vie n'était pas pour lui.
22 heures de travail par jour, c'est trop.
Et les quatre sabots lui manquent...
Petit nombril a donc amorcé un virage de plus, avec, en ligne de mire, les chevaux pour toute la vie. Et plus simplement comme une obsession, comme un désir resté à l'état de désir.
Mais, vous l'aurez compris, petit nombril emprunte des chemins détournés :flâne, visite, découvre, se pose, repart, s'arrête à nouveau...
Petit nombril sera ainsi graphiste, puis traducteur. Mais ceci est une autre histoire !

 
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