Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
My own *Nakhal Jones* Diary
3 septembre 2006

De la *douceur de vivre* à Montpellier

Montpellier, jolie ville du Sud, pôle technologique en développement, objet des convoitises de nordistes en mal de soleil, plus fort taux d'arrivées chaque mois.
Lorsque je me suis retrouvée à Paris, directement après Cros (200 habitants l'été, 50 l'hiver, Cévennes méridionales) puis Sommières, j'avais une idée fixe : redescendre dans mon Sud.
Et les idées fixes de l'un finissant souvent par convaincre l'autre, Cleave et moi décidons de venir au soleil.
Moi, je veux habiter à la campagne.
Lui, il préfère la ville.
Soit, il laisse tomber tous ses contacts (et pour un musicien, les contacts, c'est ce qui fait travailler), je serai donc une gentille Bridget-like et accepte la destination de son choix : Montpellier.
Et nous emménageons donc dans cette ville.

Les années passent. Et la vérité apparait, peu à peu.
Montpellier, c'est pire que Paris.

Les gens sont snobs. Pire que Versailles ! Penser à écrire et faire éditer un "Guide du Montpelliérain BCBG". Pourrait être best-seller.
Les gens sont de mauvaise foi. Disent oui quand pensent non et réciproquement. S'assimilerait presque à tic de comportement chez eux. Fort désagréable au quotidien. Penser à breveter un décodeur. Pourrait se révéler utile dans situations professionnelles.
Le montpelliérain de souche, contrairement au gardois, n'est pas liant. Il a un avis pédant sur toutes choses et une forte tendance au délit de faciès et à la diarrhée verbale version name dropping incompréhensible pour qui ne connaît pas les notables locaux. Probablement un désir d'ascension sociale contrarié.
Ferait bien de faire un stage chez aristos déjantés pour apprendre ce qu'est la vraie classe. Lui ôterait probablement tout tic de jugement sur apparence. Penser à organiser stages d'aristo-thérapie pour bourgeois pas gentilshommes. Acquisition du charisme non garantie par les organisateurs.
Le montpelliérain immigré, en revanche, est bien plus sympathique.
Mais étrangement, le montpelliérain d'adoption a souvent envie de fuir vers la campagne. Cherchez l'erreur.

Les embouteillages parisiens ? Pure gnognotte à côté de ceux de Montpellier.
Souvent dûs à projets d'aménagement urbain.

Montpellier est la seule ville où les rues changent de sens de circulation tous les 6 mois et de nom éventuellement sans campagne d'information. C'est ainsi que je me suis crue dans X-Files ou dans un cauchemar le jour où, devant me rendre à l'agence France Télécom "La Paillade", j'ai désespérément cherché les panneaux "La Paillade" qui pourtant, une semaine avant, existaient encore (mais je n'y faisais pas plus attention que ça, n'ayant aucun besoin de m'y rendre). Pour découvrir, après une heure et demie de recherche (vaine), que le quartier avait changé de nom et s'appelait maintenant "La Mosson".
Ai même alors pensé à rentrer me recoucher, histoire de me réveiller avec un esprit reposé.
Ne suis jamais arrivée à destination, ce jour là. Ai en revanche réalisé très beau voyage dans quatrième dimension.

Montpellier est aussi une ville perpétuellement en travaux. Ce qui génère diverses déviations parfois surprenantes et absurdes.
Un soir, Cleave et moi voulions aller dîner dehors. Travaux sur les chemin habituels (Oui, leS cheminS. Ici, on ne fait pas les choses à moitié. On condamne 4 itinéraires possibles sur 5) : suivons la déviation. Après vingt minutes de suivi scrupuleux des panneaux, nous nous retrouvons... à notre point de départ. Fantastique. Tout ce qui nous manquait. Mappy lui même y perdrait son sang froid.

Toujours au chapitre circulation, les *agents de surveillance de la voie publique* munis de leurs petits carnets sévissent à une fréquence minimale de deux fois par jour. Ils arpentent les rues d'un air sadique en marmonnant, la bave aux lèvres, "11 euros. 230 francs. Hin hin hin". Dangereux monomaniaques s'il en est. Jamais compris comment on pouvait choisir une telle profession. Même pas utile pour briller dans réceptions mondaines. Pire qu'inspecteur des împots ou croque-mort. Bref.

La douceur de vivre légendaire du Sud en prend pour son grade dans cette ville merveilleuse.
Si vous aimez le stress, le bruit, le fait de tourner 20 minutes (NDLR : moyenne réalisée sur une année, comprenant les périodes de désertion estivale) pour se garer, faire 100 mètres en une heure et demie en pleine canicule, payer une taxe d'habitation d'environ 1500 euros (hypothèse basse) par an destinée à financer des travaux qui vous empoisonnent la vie et sont parfaitement inutiles en terme d'aménagement urbain (en revanche fort glorieux en terme de mégalomanie municipale), alors Montpellier est faite pour vous.
Mais si vous cherchez calme, harmonie, douceur de vivre, temps qui s'écoule doucement... ;op

Publicité
Publicité
Commentaires
My own *Nakhal Jones* Diary
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité