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My own *Nakhal Jones* Diary
14 juillet 2006

Cours, Marsu, Cours !

Sound for today : Air



Le manège est encore occupé.

Selon son habitant du moment, je décide de m'y rendre ou de ne pas m'y attarder...
Aujourd'hui, c'est un occupant que je préfèrerai éviter : créature qui ne travaille qu'au pas, en se mettant sur un cercle de 20m entre E et B passant par la piste, bref : coupe tout le passage et surtout, surtout ne possède ni yeux derrière la tête, ni devant. Et son cou semble soudé aux épaules, car tout mouvement de rotation pour aiguiller un regard semble impossible. de toute façon, cet être est un bloc. Orientation du bulbe : vers le bas. Drôle de spécimen.
Donc, si je décide de partager son habitat, adieu serpentines, voltes, grand côté en épaule ou en tête au mur, diagonales au trot moyen, galop moyen sur la longueur...
J'aime la découverte, et étudier une espèce étrange est séduisant, certes, mais finalement je me replie sur la carrière.
Après tout, il ne fait *que* 35°, il n'y a *que* trois coups de tonnerre à la minute, et l'hygrométrie reste basse. Joyeux Marsu, allons-y.

Au bout de trois minutes et 15 secondes, le tonnerre s'amplifie, il y a même des éclairs... Partons en expédition, Marsu, et allons étudier de plus près le Cavaliericus Aveuglex Toubinicis . 

Mal m'en a pris... Me voilà cantonnée au fond du manège; Coach qui fait travailler la créature (manifestement hybride d'un pot de jelly anglaise et de playdoh lestée au slime) veille un peu au grain et me ménage quelques passages libres (une diagonale par ci, une épaule sur la longueur par là... Merci Prof ! ). Mais Marsu et moi en sommes réduits à avancer, toujours avancer, pour ne jamais nous retrouver sur le passage de l'être étrange. Qui ne fait vraiment, mais alors vraiment pas du tout attention à ce qu'elle fait, ça en devient vexant !
Serions nous transparents, Petit Cheval ? OK, tu es petit, tu es gris et moi pas épaisse, mais tout de même !
Entre deux passages, Coach me fait signe que le cheval est bien. Je le sens, d'ailleurs : ça recommence à vraiment rebondir, ça se plie, ça accepte de varier son attitude du bout du devant en gardant les jarrets dessous... Si seulement le manège n'était pas envahi !

Nous finissons par un tour dans nos vignes. Le tonnerre gronde, les éclairs déchirent le ciel, les cigales se sont tues. et nous humons l'air, tous les deux, Marsu rênes sur l'encolure, tranquille. Retour calme et au calme. Demain, on travaille : à 18h, cours !

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