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My own *Nakhal Jones* Diary
17 juillet 2006

Parisien, tête de chien... ;-)

Sound of the day : parce que j'en avais envie ;-)


Qui n'a jamais rêvé d'une balade en solitaire sur le dos de son cheval ? Un brin d'herbe entre les lèvres, le vent dans les cheveux, les cigales, le soleil, une délicieuse odeur de thym, le claquement des sabots sur le sol...
C'est ce que mon Sexy Boy de Marsu et moi nous sommes offerts cet après midi.

Trop chaud pour travailler, j'hésite même à lui donner un jour de repos et à rester me prélasser au frais (tout relatif), à la maison.
Mais Meriem m'appelle, me rappelle que "Ce soir, tu dines à la maison", et que "On y va ensemble, à l'écurie ? Ce serait bête de prendre deux voitures..."
Et donc, me voilà décision prise !
Récupération de Meriem, et en avant pour nos Cabanelles.

Je récupère mon Sexy Boy pas si sexy que ça, tout couvert qu'il est de poussière de vigne (rouge) en train de grignoter un chardon au fin fond de son paddock. Douche, démélage, habillage... Tiens, je vais prendre ma bombe. On ne sait jamais avec l'énergumène. Et précaution n°2 : donner mon itinéraire à Meriem. Au cas où Marsu rentre seul (toujours s'attendre à tout avec l'Equus Desertus Marsupilamis).

Partons, donc.
Et là, le tableau idyllique prend du plomb dans l'aile.
Le brin d'herbe entre les lèvres ? Que nenni, gêne plus qu'autre chose.
Le vent dans les cheveux ? Non point, mais plutôt un four étanche et brûlant sur la tête. Et de vent... Vent ? Concept intéressant, mais qu'est-ce que c'est ? ça m'apprendra à me laver les cheveux juste avant de monter avec une bombe sous 40°.
Les cigales ? Ah si, les cigales. Toujours en éliminatoires de championnat de saut sur passants qui passent.
Le soleil , ah oui, le soleil, il est là. Et bien là. Et peut être même un peu trop là.
L'odeur de thym ? Ouiiiiiiiiiiiiii !
Le claquement des sabots sur le sol ? Présent ! Mais qu'ils sont secs, ces sols !

Et le Sexy Marsu dans tout ça ?
Hystérique. Passe derrière, alors je remets devant; fuit en avant, alors je dois rétrograder, alors repasse derrière, etc. Et regarde, regarde, regarde... Il doit être croisé avec une mouche pour avoir autant d'yeux, ce cheval ! La décontraction ? Encore un concept intéressant, qui mériterait sans doute un happening voire un emballage par Christo en plein désert de Gobi. Mais en attendant, rien de tel chez Marsu aujourd'hui. Alors, plutôt que de m'acharner et de prendre le risque de produire l'effet inverse, je lui laisse les rênes et m'assois très fort, en priant pour que cela suffise...
C'était sans compter l'attaque de ce spécimen qui envahit nos contrées dès les premières chaleurs et qui apparait en même temps que les cigales. J'ai nommé le Touriste.

Le Touriste part du principe qu'étant en vacances, il peut mener sa vie comme il l'entend. Soit. Il part souvent aussi du principe que l'autochtone doit lui être reconnaissant, à lui qui vient faire subsister une région sinon vouée à la perte. Le Touriste est donc souvent dénué de toute gêne; mais ça n'est pas le sujet (et je suis totalement de mauvaise foi, je le reconnais ;-) ).

Le Touriste, donc, flanait en 4 x 4 à une allure avoisinant, à vue de Marsu, les 70 km/h.
Le Marsu, qui arrivait en sens inverse, trottait à une allure d'environ 13 km/h, terrorisé par son ombre.
Le Marsu repasse donc au pas, aprecevant le Touriste, et se range gentiment sur le bas-côté.
Le Touriste balance un coup d'accélérateur et passe en trombe en frôlant les fesses du Marsu.
Le Marsu part plein cul dans un champ, manque de tomber (terrain plein de trous).
Grosse frayeur. Pas de mal, mais un coeur qui bat la chamade. Et un calme perdu pour l'ensemble de la balade.

Qu'importe : quoiqu'en dise Marsu, le troll vert fluo ne nous a pas mangés, les farfadets ne nous ont jeté aucun sort, la station d'épuration n'a pas explosé sur notre passage, et le gué n'a pas essayé de nous engloutir ;-)

Note : Touristes, ne m'en veuillez pas; le second degré est mon arme favorite ;-)

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Commentaires
L
c'est du vécu ce bel écrit
W
Un touriste ? Nous en Meuse, nous nous demandons toujours ce que c'est. Avec Pouic, c'est rencontre avec le paysan dans sa pétaudière, salutations bien basses lors du passage de motocross, coureurs, randonneurs, vététistes, mais touriste ? " Jamais vu ma bonne dame ! " Ah, tu vois, mon Pouic est de mon avis !
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