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My own *Nakhal Jones* Diary
26 février 2006

Marsu's Story, part Two-1 (l'arrivée)

27 février 2001 :  le grand départ. Je monte dans ma petite voiture, chat et chien avec moi, direction le Sud ... On me rejoindra le lendemain, avec les meubles. Et je pourrai aménager.

Deux jours plus tard, me voilà chez moi. Et la tournée des écuries commence. Trouver la future maison de Marsu s'avère plus compliqué qu'il n'y paraît. Il est entier : premier problème. Je ne veux pas qu'il vive au boxe : seconde embûche. Jeune cheval, entier et sans expérience : impensable au milieu des reprises, donc troisième exigence : je ne veux pas de club.

Je vais donc voir une écurie, au Sud de Montpellier, où une copine a mis ses deux chevaux. Sympa, mais s'avère assez sommaire pour ce qui est des installations (or pour un jeune cheval je préfère avoir des structures conséquentes). Et le gérant m'explique que chez lui les entiers vivent entre eux en troupeau, gloups !
Conseillée par une amie, je visite la pension où se trouve son cheval. C'est joli, installations apparemment en bon état, instructrice compétente et expérimentée ... mais aucune place, et une liste d'attente longue comme un jour sans pain. Mais, me dit-elle, on ne sait jamais, je vous préviens si une place se libère. Mais elle me signale l'existence d'une écurie de proprio qui pourrait me convenir, je prends note, mais ne vais pas la visiter.
Je repère ensuite une annonce dans Cheval Mag : une place chez une écuyère, à une dizaine de kms de chez moi. Je lui téléphone : tout me conviendrait, mais ... elle ne veut pas d'entier. Et elle me conseille une certaine écurie de proprios qui me conviendrait parfaitement .. je reprends note, mais n'y vais toujours pas.
En roulant, je repère un club avec des installations très chouettes, à 10 minutes en voiture. Je vais voir, et tombe sur un cavalier de CSO Pro 2, qui a l'honnèteté de me dire que son fonds de commerce (je cite) ce sont les *fils et filles à papa qu'on ne voit jamais et qui laissent leurs chevaux en forfait travail, on leur prépare pour les concours, ils se font trimballer et ils casquent*. Et il me renvoie vers une certaine écurie de proprios qui m'irait tout à fait ... décidément !

Je me décide enfin à y aller, et ... je tombe sur des gens très sympas, des installations très bien conçues et entretenues, des chevaux en forme, une formule pré/boxe, alimentation traditionnelle, cadre génial ... et peut être une place !
Deux jours après, ils me rappellent : j'ai une place, ils me la gardent le temps que je trouve un transport pour rapatrier le cheval (qui est toujours à Amiens).

Après énormément de coups de fils, je trouve un transport. Marsu s'agrègera à un groupage vers le Sud chez un grand transporteur. Il devrait arriver le 1er juillet ... Je suis impatiente ! La veille, je décide d'aller fêter son arrivée du lendemain. Je suis au resto, et je téléphone à la gérante de l'écurie afin de nous organiser.
Elle tombe des nues en apprenant que je ne suis pas au courant : "Ton cheval a démonté un camion, il a crevé la paroi à 1.30 m du sol, ils ont décidé de ne pas le transporter. Ils ne t'ont pas prévenue ?"
Je suis hors de moi ... J'appelle sur le champ le transporteur, qui déclare qu'il ne ferait pas le transport, que le cheval est fou dangereux, et qu'il est hors de question qu'il y retouche. Mais que le cheval reste chez lui en attendant (il avait été amené d'Amiens, et sans être sur place, que pouvais-je faire ?).

S'ensuit une semaine de folie.
Je contacte tous les transporteurs et tente de trouver une solution; ils sont timides, hésitant à "piquer le contrat" d'un concurrent. J'en trouve enfin un prêt à tenter le coup.
Pendant ce temps là, le cheval est toujours chez le transporteur ...
Transporteur qui m'appelle au bout d'un dizaine de jours, en me disant que "C'est inadmissible, tous mes concurrents m'appellent pour en savoir plus sur ce cheval, il ,est très bien ce cheval, et c'est moi qui ferai le transport".
Incompréhensible (mais malheureusement je comprendrai plus tard).

Une nouvelle date est fixée : départ le jeudi 12 juillet, arrivée le vendredi 13. Oui, vendredi 13 (ça ne s'invente pas ;-) ).

Au jour dit, j'arrive à l'écurie à l'heure convenue. Le transporteur n'est pas là. Il téléphone, pour nous dire qu'il était arrivé au rond-point de sortie d'autoroute, où il nous attendait. Il voulait qu'on le rejoigne avec le van, qu'on débarque le Marsu sur le rond-point et qu'on le remmène avec nous -:((((
En insistant et en ajoutant 150 euros je parviens à le persuader de nous l'amener (il y a au plus 30 kms à faire).

Enfin, nous allos le retrouver pour l'escorter, et le camion arrive (un beau 12 places, celui là même que Marsu est censé avoir percé, non ferré et du haut de son mètre 55). Et on débarque le cheval, non sans avoir pris la peine de d'abord débarquer ses deux voisines (oui, voisines; quand Marsu avait *défoncé le camion* j'avais pensé à demander s'ils avaient bien pris la précaution de le mettre à côté de hongres, et m'étais entendue répondre : "Mais Mademoiselle, nous sommes des professionnels !" d'un air indigné).

Je n'ai pas reconnu Marsu.
Maigre, l'oeil éteint, abattu, sale, couvert de mouches plates.
Sans les protections de transport fournies pourtant lors du premier départ.
Sans le beau licol en cuir qui était le sien. Il portait un vieux licol de toile avec une vielle corde, pas même une longe.
Sans ses papiers. Les papiers étaient restés au siège.
Franchement, personne n'aurait parié un centime sur ce cheval. Une horreur.

Marsu était juste en pleine crise de piro.
Et ces *professionnels* n'avaient rien vu. N'avaient pas jugé bon de nous prévenir. Et sont repartis en disant *Y a la viande qui chauffe dans le camion, faut qu'on trace*.

Et me voilà avec un cheval qui n'est plus celui que j'ai rencontré ... Je ne saurai jamais ce qui s'est passé. Black-out de 14 jours, mais ça n'a pas dû être rose. A-t-il vraiment défoncé un camion ? Etait-ce juste un prétexte ? Pourquoi un transport sans les papiers du cheval, ce qui est totalement illégal ? Est-ce qu'il s'est fait tabasser ?
Ma vie avec Marsu commence par une période de doute, par la maladie, commence mal.

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